- confessionnal
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• 1610; it. confessionnale♦ Isoloir disposé pour que le confesseur y entende le pénitent. Entrer, s'agenouiller dans un confessionnal. La grille du confessionnal. Dans le secret du confessionnal.confessionnal, auxn. m. Dans une église, guérite où le prêtre entend les confessions.⇒CONFESSIONNAL, AUX, subst. masc.A.— Isoloir destiné aux confessions dans une église :• 1. ... il lui fallait venir prendre la nourriture de sa passion, se blottir dans les chuchotements des confessionnaux, se courber sous le frisson puissant des orgues, s'évanouir dans le spasme de la communion.ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, p. 1102.— [P. anal. de forme] Fauteuil en confessionnal (cf. cabriolet B 2) et, p. ell., confessionnal. Grand fauteuil pour malades, comportant deux oreilles pour y appuyer la tête :• 2. Le fauteuil en confessionnal — on dit aussi bergère à oreilles — existait déjà à l'époque précédente [au XVIIIe s.].J. VIAUX, Le Meuble en France, 1962, p. 97.B.— P. méton. Confession. Le secret du confessionnal. Il [Wenceslas] faisait noyer les prêtres qui refusaient de lui livrer le secret du confessionnal (HUGO, Le Rhin, 1842, p. 272).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1521 « bref absolutoire [obtenu après aveu d'une faute] » (Négociations France-Autriche, II, 561 ds BARB. Misc. XVIII, n° 10), très rare; 1. 1610-13 adj. « qui sert pour la confession » (Comptes de la cathédrale de Léon, A. Finist. ds GDF. Compl. : chaires confessionalles); d'où p. ell. 1633 subst. « sorte d'isoloir dans lequel le prêtre écoute les confessions » (Visites de l'évêque de Béziers ds GAY, s.v. agenouilloir); 2. 1700 confessionnaux « sorte d'oreillons adaptés à une chaise ou à un fauteuil pour y appuyer la tête » (Procès-verbal de l'apposition des scellés chez A. Le Nôtre, 15 sept. ds HAVARD); d'où 1720 confessionnal « fauteuil muni de ces oreillons » (Invent. d'Anne de Bellancourt, ibid.). Dér. de confession; suff. -al; cf. le lat. ecclés. confessionale, sens 1 (1563 ds DU CANGE; BARB. Misc. XVIII, n° 10; FEW t. 2, p. 1031a). L'ital. confessionale (DAUZAT 1973; BRUNOT t. 4, 1, p. 466; BOULAN, p. 28) semble trop tardif (XVIIe s. ds BATT.). Fréq. abs. littér. :340. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 294, b) 627; XXe s. : a) 643, b) 472. Bbg. BARB. Misc. 18 1936-1938, pp. 385-388. — BOULAN 1934, p. 28.
confessionnal, aux [kɔ̃fesjɔnal, o] n. m.ÉTYM. 1633; adj. chaires confessionnalles, 1610; de confession, l'ital. confessionnale est postérieur.❖1 Lieu fermé, isoloir disposé pour que le confesseur y entende le pénitent. || Entrer, s'agenouiller dans un confessionnal. || La grille du confessionnal. — Un beau confessionnal baroque. || Les confessionnaux d'une église. || Dans le secret du confessionnal.1 (…) elle avait été résolument se présenter au guichet d'un confessionnal quelconque et, assoiffée de mépris, ambitieuse d'être foulée aux pieds, elle avait tout d'abord déclaré ceci : Mon père (…)Léon Bloy, le Désespéré, III, p. 150.2 Voici, par contre, une superbe périphrase de Bossuet pour désigner le confessionnal : « Ces tribunaux qui justifient ceux qui s'accusent ».Antoine Albalat, l'Art d'écrire, V, p. 82.2 (1720). Fauteuil profond dont le dossier est muni d'oreilles. ⇒ Bergère.
Encyclopédie Universelle. 2012.